Diminuer les douleurs de l’accouchement !

Catégorie: Hypnose

Et bien parce que la douleur fait partie de la vie. C'est un signal de notre corps, très utile, qui informe en général que quelque chose dysfonctionne. SAUF au moment de l'accouchement ! la douleur annonce l'arrivée de bébé et donc le fait de donner la vie !

Concernée moi-même par un accouchement douloureux sans péridurale, j'ai étudié, grâce à l'hypnose, comment accompagner les femmes enceintes à accoucher avec moins de douleurs, comment elles pouvaient gérer ces douleurs et également leurs peurs, la panique, les angoisses, les intégrer et vivre ENFIN leur accouchement (au lieu de subir, comme ce fut mon cas). Travaillant à proximité d'une maternité, j'ai eu l'occasion pendant de nombreuses années d'accompagner ces femmes et de mettre en place un protocole qui fait ses preuves au fil du temps, un accompagnement à la fois sur mesure pour chaque femme, mais également reproduisible.
J'ai eu le plaisir de développer mon travail et mes résultats devant le CONGRES de l'ASSOCIATION EUROPEENNE DES PRATICIENS D'HYPNOSE de novembre 2013.

Les facteurs qui augmentent les douleurs de l’accouchement ?

Soyons clair ! Sans vous refaire le sketch de Florence Foresti : l’accouchement est douloureux ! En effet, lors des contractions, c’est votre utérus qui se contracte et se relâche mécaniquement et automatiquement afin de dilater votre col pour qu’il s’ouvre et pousse votre bébé vers le bas. Mais en réalité, ce sont vos muscles qui se contractent, les articulations du bassin s'écartent pour ouvrir le passage ;) Ainsi, il est simple de comprendre pourquoi les futures mamans souffrent lors de l’accouchement !

Vous avez mal car vos muscles travaillent ! Un peu comme si vous alliez courir un triathlon sans entrainement et qu’ensuite vous ayez terriblement mal à vos quadriceps, vos adducteurs et vos ischios ! Heureusement votre corps est bien fait, et lorsque vous avez mal, vous sécrétez des endorphines (sorte de morphine naturelle, très connue des sportifs) qui vous aident à vous relaxer et à atténuer votre douleur. Mon but est de vous aider, en aidant votre corps à sécréter vos endorphines plus facilement car… certains facteurs peuvent freiner la sécrétion de cette hormone.

Dans les facteurs qui diminuent la sécrétion de vos endorphines et qui augmentent donc la douleur, il y a : la peur, le stress, la tension, la fatigue, la nervosité, l’agacement, le froid, la faim, la soif… En effet, si vous êtes très stressée, vous produisez beaucoup moins d’endorphines et celles qui seront sécrétées seront utilisées par votre corps pour lutter contre le stress qui agresse votre organisme. Votre corps n’aura plus suffisamment d’hormones en stock pour venir au secours de vos muscles qui se contractent et qui vous font souffrir. Puis, au delà du stress, si vous êtes très tendue, vos tensions auront pour effet l’annulation de vos efforts et le travail aura plus de mal à se réaliser car vos muscles ne se reposeront pas entre les contractions.

Moins d’endorphines et plus de fatigue, c’est ce mélange qui augmente la douleur et la résistance à l'effort ; alors l’idée est très simple : restez cool et détendez-vous ! En un mot restez : PO-SI-TI-VE.

 

Comment voir les douleurs de l’accouchement de manière positive ?

Notre société nous a programmé à fuir la douleur. Un mal de tête et la solution c’est une aspirine. Un rhume et c’est la magie Humex qui opère.  Pourtant, si vous prenez l’exemple d’un sportif qui court un triathlon… Ne pensez-vous pas qu’il souffre ? Croyez-vous qu’il prenne des analgésiques ? Au contraire, ne pensez-vous pas que sa satisfaction doit être immense, après avoir enduré tant de souffrance, d’enfin percevoir la ligne d’arrivée pour apprécier le goût de l’effort accompli ? Tester son corps et ses limites pour se dépasser et résister à la douleur… Devenir plus endurant dans son corps… C’est aussi le devenir encore plus dans sa tête… Alors, pourquoi refuser de souffrir ? Imaginez une seconde qu’en approchant votre main du feu, vous n’ayez pas mal et que les flammes ne vous brûlent pas … Votre main finirait probablement carboniser… Ainsi, la douleur est une alerte. Une alerte pour vous prévenir d’un danger ou pour vous obliger à vous souvenir de certains évènements. Un enfant qui se fait mal avec une allumette se souviendra que le feu brûle bien plus qu’un enfant qui n’a pas expérimenté cette douleur. Comme une empreinte, la douleur est aussi là pour nous dire : n’oublie pas ce moment… Ce moment où vous avez pris conscience que le feu brûlait … De la même façon, ayez conscience que dorénavant, depuis cet accouchement : vous êtes maman… De plus, en terme d’alerte, vous devez savoir que les douleurs de l’accouchement sont là pour vous avertir qu’une « porte » s’ouvre… La porte qui ouvre le passage à votre bébé… C’est un peu votre corps qui vous dit que votre col ouvre ses portes pour que vous puissiez accueillir votre enfant ;) Pour revenir à la notion d’endurance, vous pouvez comparer l’accouchement à un triathlon car le travail demande de l’endurance et de la même façon, vous y testez vos limites et gérez l’effort pour atteindre la ligne d’arrivée.

Même si j’ai parlé plus haut de l’aspirine, n’imaginez pas que ce soit une comparaison avec la péridurale car attention: cette piqure n’est pas magique !! Avant qu’elle vous soit administrée, vous ressentirez les contractions et donc les douleurs qui vont avec ;) (Mais elle peut être parfois une appréciable bouée de sauvetage …) Vous devez donc comprendre les douleurs de l’accouchement pour mieux les maitriser en considérant votre accouchement comme une transition positive vers votre vie de parents et non comme un mauvais moment douloureux… Une transition positive car c’est la porte de la vie qui s’ouvre …
 

Analgésier les douleurs de l’accouchement !

Pour revenir à la péridurale, même s’il s’agit d’une aide physique, elle ne l’est pas réellement émotionnellement et mentalement. En effet, elle n’enlèvera pas vos peurs et vos craintes. Pour cela, comme un sportif qui se prépare mentalement pour une compétition, vous devez vous préparer à l’accouchement car c’est un exercice qui demande une préparation physique mais également mentale et émotionnelle.

L'association de la sophrologie et de l'hypnose, quelques outils de gestions des émotions et vous êtes prête... pour un coaching... mélange « évasion », « respiration », "programmation ou re-programmation", "analgésie", "futurisation" et « confiance » ;) .

Les 9 mois de votre grossesse vous servent à vous entrainer à l’accouchement ! Et en vous entrainant vous saurez que vos douleurs de l’accouchementet vos sensations sont là pour vous guider en vous montrant quand ouvrir et quand lâcher ! Apprenez comment développer les facteurs qui réduisent la douleur tels que la relaxation, la confiance, le confort d’une position ou d’une autre et le fait de s’évader…
 

9 mois pour accueillir votre enfant  et 9 astuces pour accueillir les douleurs de l’accouchement !

#1 Se voir déjà à la maison avec votre bébé:

J’insiste sur le fait que l’entrainement est indispensable pendant la grossesse. L’un des exercices que je vous donne en premier  (car il est de loin le plus important) c’est celui de vous voir avec votre nouveau né dans les bras, chez vous… Le pouvoir de l’imagination et de la pensée est infiniment puissant ainsi, si vous vous êtes entrainée à vous voir dans cette situation tout au long de votre grossesse, il vous sera plus simple de gérer la douleur en salle de naissance en attendant (ou non) la péridurale. En effet, votre imagination, vous projettera dans une sensation de détente et de bien-être, et vous vous projetterez par la même occasion dans le temps … Voici ce que je vous conseille : Visualisez vous 3 ou 4 semaines, après votre accouchement : vous voyez à quelle saison cela correspond, quelle période de l’année … vous visualisez la maison … … et SURTOUT voyez vous tenant dans vos bras ce tout petit bébé. Vous savez déjà que votre accouchement s’est bien passé et vous prenez le temps d’APPRECIER cette constatation …

#2 Comprendre la douleur des contractions :

Puis, pour maitriser la douleur, l’idéal est de la comprendre… Voici donc avec une petite comparaison pour mieux vous aider à maitriser vos contractions des muscles de l’utérus. Qui dit muscle dit potentiellement crampe ! Et que faites vous lorsque vous avez une crampe au mollet ou au pied ? Vous tirez dessus ! L’idée est de faire exactement la même chose avec votre ventre ! En « tirant » dessus vous soulagez vos douleurs comme vous soulageriez une crampe ! Et pour finir de vous rassurer sachez également qu’une contraction ne dure en réalité qu’1 minute  ! (même s’il y a des pointes d’intensité !) ;)

#3 Relaxation et de la respiration :

Comme je vous le disais plus haut, l’entrainement est indispensable pendant la grossesse ! Souvenez-vous le jour où vous étiez arrivée à un examen mal préparé ! Le résultat n’était pas vraiment au rendez-vous ! Par contre, lorsque vous aviez bien révisé : vous étiez plus sereine et rassurée en découvrant le sujet !

L’accouchement c’est un peu la même chose ! Alors voici un exercice que vous pouvez commencer dès le début des contractions, si vous vous sentez à l’aise avec ces respirations. Et pour vous sentir à l’aise avec cette technique le jour J, je vous propose de l’apprendre pendant votre grossesse en pratiquant une série de respirations ! ( A raison, d’au minimum 1 fois par jour, ou 2 à 3 fois si possible ! )

-       Inspirez par le nezdélicatement et pas trop profondément. Imaginez recueillir, doucement, un petit nuage d’oxygène pour votre bébé. Si vous les renouvelez trop souvent profondément, vous risquez d’être en hyperventilation, qui vous fatiguera et vous provoquera des étourdissements.

-       Expirez doucement par la bouche, un petit filet d’air aussi léger qu’une plume, comme si vous souffliez sur la flamme d’une bougie sans jamais l’éteindre, en focalisant votre attention sur la détente des muscles (visage, mâchoires, gorge, épaules, mains et cuisses). Imaginez qu’avec votre le souffle, vous accompagnez l’air tout autour du bébé (imaginez l’air qui passe autour de son corps, de ses pieds, ses fesses, son dos, etc… jusqu’à sa tête) et à la fin de l’expiration, imaginez que vous êtes en train de souffler doucement l’air depuis le vagin et la vulve, l’air ressort par là.

-       Répétez-vous mentalement : « je relâche mon visage, mes mâchoires et ma gorge, je relâche mes épaules, mes bras et mes mains, je relâche mes cuisses »..
La détente attentive de ces muscles permettra de diminuer la sensation de douleur.

-       Ne cherchez surtout pas à expirer tout l’air des poumons car vous auriez à inspirer profondément et cette sensation irait à l’encontre de la détente recherchée.

-       Plus vous focaliserez votre attention sur les expirations, sur les points du corps à relâcher, sur la visualisation de l’air autour de votre bébé, plus vous réduirez la perception douloureuse et plus vous oxygénerez de façon efficace les muscles de votre utérus, vous oxygénez votre bébé.

Petit à petit vous trouverez votre rythme, en faisant au moins une expiration de 30 sec, soit 2 inspirations – expirations en 1 minute.

#4 La visualisation :

De la même façon qu’il est primordial de visualiser votre retour à la maison avec votre bébé, au moment de l'accouchement il est important de visualiser l’ouverture de votre col, cela vous sera d’une grande aide. Mais ce n’est pas tout, vous pouvez visualiser tout le processus de l’accouchement en voyant la descente du bébé le long de votre col. Imaginez-vous en train d’accompagner votre bébé dans ce chemin pour le guider et l’aider à naitre. En vous sentant aider votre enfant à ce point, vous ressentirez une telle satisfaction, que cela vous aidera à positiver la douleur.

#5 Le confort : Sentez-vous libre :

Vous devez vous sentir confortable et à l’aise. Pour cela, vous devez lâcher prise et vous sentir libre de tout mouvements. Ayez conscience que vous pouvez vous mettre dans la position qui nous convient le mieux, avoir la possibilité d’être debout comme assise et avec la possibilité de marcher si vous en ressentez le besoin. N’ayez pas peur de déranger. Soyez libre de gémir, de grimacer ou même de crier, sans vous soucier que l’on vous entende.

#6 Participer activement en récupérant :

Participez « intelligemment » ! Évitez des fatigues inutiles. Ne luttez pas afin de ne pas vous épuiser. Reposez vous et évadez vous entre chaque contraction afin de récupérer physiquement plus facilement. En pratiquant l’exercice de la respiration activement, non seulement, vous avez moins mal car vous oxygénez correctement vos muscles (l’oxygène évite les crampes !) mais en plus, vous oxygénez aussi votre bébé. La récupération est très importante pour ne pas vous épuiser, alors ayez simplement de la gratitude pour les temps de repos entre les contractions que Dame Nature vous offre et savourez les.

#7 L’abandon:

Accepter de vous abandonner, de suivre votre guide, c’est-à-dire votre corps qui vous propose ces douleurs…  En effet, votre corps au travers des douleurs qu’il vous fait ressentir, vous guide pour vous aider à vous orienter dans une position ou dans une autre… Encore une fois, la douleur est une alerte, comme je vous le disais plus haut, c’est un signal pour vous prévenir qu’il est sans doute plus sage que vous changiez de position pour mieux ouvrir « la porte » et ainsi aider votre bébé à descendre le long du col. Assise sur une chaise les jambes écartées et la tête tombant sur vos bras posés sur une table permet de relâcher votre bassin. Également, la position accroupie peut vous aider à sentir descendre votre bébé et ainsi libérer certaines tensions. L’abandon peut être aidé par le futur papa : monsieur ! Vous pouvez par exemple prendre votre femme tendrement dans vos bras, l’aider à respirer, la masser, lui caresser doucement le front ou au contraire, appuyer fermement à un endroit spécial comme pour lui dire que vous êtes présent, que vous maitrisez la situation, que vous n’avez pas peur et que vous êtes confiant. Une pression sur une partie de votre corps par la personne qui vous accompagne peut permettre de détourner votre attention de la douleur.

#8 La confiance:

Ayez confiance en vous et en vos capacités à y arriver. Ayez confiance en votre corps, en votre bébé, ayez confiance envers les personnes qui vous entourent, et tout simplement confiance en la VIE ! Elle est bien faite ! Depuis toujours les femmes accouchent pour donner naissance à leurs enfants ! Vous n’êtes pas la première et ne serez pas la dernière! Alors si les choses se déroulent ainsi depuis la Création, c’est sans doute que la mise au monde est un phénomène entièrement naturel !

#9 L’évasion:

Il s’agit de vous évader, en utilisant les techniques apprises, entre chaque contraction. Afin de vous évader, je vous encourage à approfondir un état de conscience modifié (état proposé par l’hypnose par exemple), de respirer plus profondément et de partir en voyage dans votre tête.  Pendant votre grossesse, installez vous dans un endroit que vous aimez particulièrement, bien sécurisé, et visualisez-vous faire une activité qui vous procure du plaisir. Utilisez ensuite cette technique de la visualisation de cette activité lors de votre accouchement car plus vous vous évadez et plus la dilatation sera rapide :)

Si vous souhaitez un accompagnement dans mon cabinet, n’hésitez à me contacter, vous repartirez avec les enregistrements audio des séances que nous auront réalisées ensemble ! Vous pourrez vous entrainer tranquillement à la maison et vous vous sentirez bien préparée ;)

Christine CHELIN

Animée par ma passion pour l’âme et la psychologie humaine, j’accueille et j’écoute chaque personne dans sa globalité

Chacun est unique et rien n’est figé.

Tout est possible, car l’être humain, par sa conscience, est en perpétuelle évolution.

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